Et si ce que nous aimions faire enfant révélait quelque chose de nos véritables aspirations professionnelles ?

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Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas être à votre place dans votre travail ; que ce que vous faites est en décalage avec vos aspirations profondes ? Et vous, avez-vous déjà ressenti cette dissonance dans votre parcours ?

Quelle est la source véritable de notre épanouissement ?

 

Carl Rogers, pionnier de la psychologie humaniste, considère que l’épanouissement personnel ne peut se réaliser pleinement que lorsque nous sommes en accord avec notre véritable soi : “Si la conscience et la pensée consciente sont considérées comme faisant partie de la vie – pas son maître ni son adversaire mais une illumination du processus de développement au sein de l’individu – alors notre vie totale peut être l’expérience unifiée et unificatrice caractéristique de la nature. ”

La réalisation de soi n’est donc possible que s’il existe une congruence entre la façon dont un individu se perçoit et son moi idéal (la façon dont il veut être ou pense qu’il devrait être). S’il existe un écart important entre les deux, des sentiments négatifs d’estime de soi apparaîtront et rendront impossible la réalisation de soi.

L’environnement auquel une personne est exposée et avec lequel elle interagit peut soit contrarier, soit favoriser ce destin naturel.

S’il est oppressif, il le contrariera ; s’il est favorable, il le dynamisera.

Comme une plante qui se développe pleinement si les conditions sont favorables, mais qui est limitée par son environnement, les gens s’épanouissent  et atteignent leur plein potentiel si leur environnement est suffisamment bon.

Cependant, contrairement à une plante, le potentiel de l’individu humain est unique, et nous sommes censés nous développer de différentes manières en fonction de notre personnalité. Rogers pensait ainsi que les gens sont intrinsèquement bons et créatifs et qu’ils ne deviennent destructeurs que lorsqu’une mauvaise image d’eux-mêmes ou des contraintes extérieures l’emportent sur le processus de valorisation.

Cela signifie que la réalisation de soi se produit lorsque le « moi idéal » d’une personne (c’est-à-dire qui elle aimerait être) est congruent avec son comportement réel (image de soi).

Le principal facteur qui détermine si nous nous réaliserons est l’expérience de l’enfance.

Carl Rogers pensait que les sentiments d’estime de soi se développaient dans la petite enfance et se formaient à partir de l’interaction de l’enfant avec sa mère et son père. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, les interactions avec les personnes importantes influencent en effet les sentiments d’estime de soi.

Les recherches en neuropsychologie confirment aussi qu’ être en décalage avec ses aspirations professionnelles peut avoir des conséquences profondes sur le cerveau et sur notre bien-être global.

  • La dissonance entre les zones du cerveau responsables de la motivation et celles du contrôle cognitif conduit à des états chroniques de stress et d’épuisement professionnel, et active en continu l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, responsable du stress

 

  • Lorsque nous ne sommes pas alignés avec nos désirs profonds, les capacités du cerveau à gérer la planification, la créativité et la résolution de problèmes sont amoindries.

 

  • La plasticité cérébrale, clef de l’apprentissage et de l’adaptabilité, est stimulée par l’engagement authentique et la passion. Evoluer dans un environnement professionnel qui ne nous correspond pas impacte donc notre capacité à nous adapter et à innover.

 

Quel est donc le lien avec notre enfance ? 

 

1. Expression de notre Soi authentique

Carl Rogers parlait souvent du concept de soi et de l’importance de se connecter à notre soi authentique.

En tant qu’enfant, nous avons souvent un rapport direct avec ce soi authentique car nous sommes moins influencés par les attentes sociales, familiales ou professionnelles. Les activités qui nous enthousiasment enfant sont souvent des expressions pures de nos véritables intérêts, talents et aspirations.

Par exemple, si un enfant aime dessiner, il se peut que la créativité soit une composante essentielle de son épanouissement en tant qu’adulte. Si un autre aime organiser des jeux ou des activités, cela peut indiquer un penchant naturel pour la gestion, la coordination ou le leadership.

2. Le plaisir intrinsèque et la motivation

La neuropsychologie montre aussi que les activités que nous trouvons intrinsèquement plaisantes activent les systèmes de récompense du cerveau (notamment le circuit dopaminergique). Enfant, nous choisissons instinctivement des activités qui nous procurent ce type de plaisir. Ces activités nous permettent de maintenir un état de flux – un état dans lequel nous sommes pleinement engagés et performons à notre meilleur niveau.

Si, à l’âge adulte, notre travail réactive ces mêmes circuits de plaisir, cela favorise notre bien-être et notre motivation. D’où l’idée que se reconnecter à ce que nous aimions faire enfant peut nous donner des indices sur ce qui nous motive naturellement.

3. La plasticité cérébrale et les talents innés

La neuroplasticité, ou la capacité du cerveau à se reconfigurer, est particulièrement forte pendant l’enfance. Les expériences vécues à cette période façonnent nos circuits neuronaux et peuvent révéler nos talents naturels.

Par exemple, un enfant qui est doué pour résoudre des puzzles ou des énigmes peut avoir développé des circuits cérébraux spécifiques liés à la pensée analytique, un talent qui pourrait se manifester dans une carrière en ingénierie, recherche ou stratégie.

4. Les injonctions sociales et la perte de contact avec le Soi

En grandissant, nous sommes souvent confrontés à des pressions sociales, des attentes parentales ou culturelles qui peuvent nous éloigner de nos véritables centres d’intérêt. Cela peut créer une dissonance entre notre « moi social » et notre « moi profond ». Revenir à nos souvenirs d’enfance nous aide à retrouver une partie de cette essence que nous avons peut-être oubliée ou négligée en grandissant.

5. La fonction du jeu et de l’exploration

Pour l’enfant, le jeu est une manière de tester le monde, d’explorer des rôles et de développer des compétences sans contrainte. Les jeux d’enfance sont souvent révélateurs de nos zones de confort et de compétences naturelles. Par exemple, les enfants qui jouent à enseigner pourraient être attirés par des rôles de mentorat ou d’accompagnement à l’âge adulte.

 

Quelle transposition dans la réalité professionnelle ?

 

Si nous arrivons à identifier des fils conducteurs entre ce que nous aimions enfant et ce qui nous épanouit aujourd’hui, nous pouvons identifier les situations où nous sommes alignés avec nos talents naturels et notre motivation intrinsèque. Cela ne signifie pas forcément que l’enfant qui aimait jouer au docteur deviendra chirurgien, mais il pourrait rechercher une carrière où l’écoute, l’analyse, le prendre-soin, le leadership jouent un rôle central.

Nos aspirations professionnelles ne sont pas évidemment pas directement liées à ce que nous faisons enfant, mais nos rêves, nos ambitions, nos jeux et activités de l‘enfance sont des indices très précieux pour nous reconnecter à notre vraie nature. à nos dons et talents naturels pour pouvoir les déployer pleinement.

Cette transformation intérieure, qui nécessite souvent d’être accompagnée, conduit à :

  • Mieux comprendre ce qui est fondamental pour soi et quelles sont nos priorités intrinsèques
  • Mieux s’écouter, s’accepter, se respecter
  • Activer ses ressources émotionnelles
  • Gagner en autonomie dans sa vie
  • Et aussi à mettre en place des actions concrètes pour opérer les changements souhaités

.. autrement dit, à être enfin alignés pour une vie audacieuse, dense et pleine de sens !

Catherine

« On écrit pour goûter la vie deux fois, dans l’instant et rétrospectivement »

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